Démarche artistique
L'oeuvre de l’artiste Vincent Plivard est une tentative de donner corps à la lumière. Il s'intéresse à l'état visible et invisible de celle-ci. Pour lui, elle est un véhicule de l’âme unique.
Si son travail est la mise en évidence de l’équilibre fragile qui existe entre toutes choses, est-elle réelle ou le fruit de l’imagination collective ?
L’artiste sélectionne des matériaux des règnes minéral, végétal et animal pour symboliser la présence constante de la matière lumière ; élément insaisissable éclairant la beauté naturelle masquée par les névroses de la modernité.
Dans ses œuvres, on y voit la volonté de la lumière de permettre à l'humanité incarnée de se reconnecter à l'âme unique. L'artiste ici fait dialoguer matériaux et formes dans une tentative de compréhension du véritable potentiel de l’homme. Les assemblages sont, dans sa pratique sculpturale, une prise de risque constante. Il s'agit d'être fidèle au lien subtile raccordant tout élément à l'impalpable.
Les jeux d’ombres sont comme des masques obscurs cachant les messages contenus dans la lumière. L'oeuvre dans sa totalité nous parle d'une vie éclairant inlassablement la nature des choses.
Conscient ou non du dysfonctionnement humain, comprenons-nous les messages, ou sommes-nous pris dans le vortex de l’incompréhension ?
Histoire d’artiste
A l'âge de 8 ans ma mère tombe malade. J’apprendrai plus tard que c'était un cancer. On me dit que tout ira bien, que je n’ai pas à m'inquiéter, mais je ressens l’inquiétude pesante de mon entourage, sans vraiment comprendre ce qui ce passe. J’ai 10 ou 11 ans le jour ou mon père nous dit, à moi et ma sœur, qu’on va passer quelques jours chez ma tante, sans plus d’explication. A notre retour ma mère n’est plus là. On nous dit qu’elle s’en est allée mais qu’elle sera toujours dans notre cœur. Je suis alors submergé par le chagrin, la colère et l’incompréhension. Mon monde s'effondre, et se transforme en une bulle de peine, de souffrance et de tristesse. J'apprends alors à vivre avec, et ferme l'entonnoir à émotion. C’est à cette période que je me suis enfermé dans un monde imaginaire, ne parlant plus beaucoup aux adultes, exorcisant mes souffrances dans le dessin, et la création de toute sorte de choses, car j’ai la chance d’avoir l’atelier de mon père et de mes grands-pères en accès libre. Ces moments sont pour moi Accéder à l’histoire complète…